lundi 23 janvier 2017

Un dimanche ensoleillé

22/01/2017.
Je me lève.
Il fait un froid glacial.
Dehors, un soleil magnifique.
L'appartement est baigné d'une jolie lumière.
Je suis seule avec les enfants, mon cher et tendre est en vacances, stage de golf avec mon père (oui je sais c'est dur LOL)
Je nous prépare un brunch, j'adore les brunchs.
Le soleil, la musique, les enfants heureux... je suis de bonne humeur.

On se prépare, je leur propose d'aller en forêt faire du vélo.
Approbation générale!

Me voilà donc entrain de galérer à monter le porte vélos (sérieux faut avoir bac+5 pour monter ce truc!!). Je sais pas vous, mais moi parfois j'ai vraiment l'impression de devoir jouer le rôle du papa et de la maman en même temps (chéri si tu passes par là merci de t'impliquer un peu plus, t'es au top!)
Donc, je monte tant bien que mal ce fichu truc, on croise tous nos doigts pour ne pas perdre un vélo en route, non parce que pour aller en forêt ça monte fort!
Nous y voilà, pas de vélos perdus, ouf!

Un gentil monsieur me propose de m'aider à descendre mon vélo, merciiiiiiiiiiii monsieur! Et nous dis que l'étang est gelé, qu'il y plein de monde dessus entrain de "patiner". Les garçons sont comme des fous, et n'ont qu'une hâte, arriver à l'étang.

C'est parti...les garçons sont sur leur vélo, moi j'ai Lina sur sa petite chaise. Il fait toujours beau et froid mais on est ensemble, on rigole, tout va bien.

On y est. Le lac gelé. Les garçons ne se posent pas de question et foncent. Il y a plein de monde, tout le monde rigole, des papas, des mamans, des enfants. Plein de chiens aussi. Lilo est toute joyeuse, elle glisse sur la glace en essayant d'attraper des bâtons. Moi j'y vais avec Lina mais on y va tout doucement, on est pas très rassurée. Une fois sur la glace on se rend compte qu'elle ne craquèle pas. Ca semble bien solide.

famille family love amour

Nous voilà joyeusement entrain de glisser sur le lac, Noah joue avec des roseaux. Catastrophe, il revient le doigt sanguinolant, forcement en bonne mère indique que je suis je n'ai absolument rien. 9a saigne pas mal, heureusement une maman juste à côté de nous me donne un mouchoir, ça le pique un peu mais au bout de quelques minutes il n'y pense plus, ouf. Tout va bien.

On continue de s'amuser, jusqu'à ce que Liam, la terreur, cet enfant adorable, prenne un bout de glace et le lance sur la gueule de Lilo. Bingo, elle saigne bien comme il faut, j'explose de colère contre Liam, en même temps je cours vers Lilo voir si tout va bien. Elle a la lèvre un peu ouverte mais rien de bien méchant.

Après cet épisode on repart faire un tour de vélo, mais les garçons insistent pour repasser au lac gelé avant de rentrer. Ils ont l'air tellement heureux que je ne peux pas leur refuser. Et puis un peu plus de temps dehors c'est un peu moins de temps à la maison (cf : mère indigne).

Nous revoilà donc au lac, entre temps la température s'est radoucit un peu et le bord du lac a commencé à dégeler.

Une maman appelle son enfant, visiblement un peu stressée. Moi c'est vrai que je suis du genre cool (un peu trop peut-être). Je me dis quand même qu'il serait temps de sortir du lac (pas besoin de catastrophe merci!). FORCEMENT, au lieu de passer là ou c'est bien gelé, mes crapauds passent là ou ça commence à fondre (je me demande bien de qui ils tiennent ce côté téméraire tiens!).

Au même moment une vielle peau dame d'un certain âge passe et me lance "c'est pas moi qui appellerait les pompiers"...

Pardon?!...comment vous dire que ce sont MES enfants, MON éducation et que vous n'avez pas à la remettre en question!!!!!! Et que s'ils tombent dans l'eau c'est MON problème. 

Et là, un putain d'abruti de papy, intervient en mode surexcité (le gars qui sort limite de nulle part) "oui déjà qu'on paye pour vous" (heuuuu WTF tu payes quoi pour moi toi??!!!!) "là si y'à quoique ce soit c'est non assistance à personne en danger blablabla, nous à notre époque c'était pas comme ça blablabla" (je vous la fais courte)... je m'approche donc de lui de manière tout a fait courtoise énervée (genre TRES énervée), le gars commence à flipper en mettant ses mains en avant au cas ou je le frapperai (ce qui aurait pu être fort possible vu mon état d'énervement, et oui j'ai fini par le bousculer, c'est la première fois de ma vie que j'avais autant envie de frapper quelqu'un. Je sais c'est pas bien mais si j'avais pu filmer la seine et vous la montrer vous auriez fait pareil je crois). 

Bref, j'ai vite compris que lui et sa poufiasse peinturlurée (qui m'a quand même sorti qu'elle avait bossé 42 ans, et blabla...parce que c'est vrai que moi je me tourne les pousses et profite du système! connasse va! Elle aussi en a prit pour son grade) m'avais pris pour une mère solo et se permettait de me juger. J'étais hors de moi. 

Bon je vous épargne les détails de mon état et surtout toutes les conneries et insultes que j'ai pu leur sortir. Mais dans ces moments là, impossible de me contrôler et encore moins de me raisonner! 

On rentre à la maison, je suis à peu près calmée. Ma maman nous rejoint pour le goûter, on en profite pour faire les devoirs, ranger les chambres. 

Arrive le moment du dodo, je leur demande gentiment d'aller se brosser les dents. Ils y vont joyeusement tous les trois. Je leur dis que j'arrive. 

Au bout de quelques secondes, une minute peut-être j’entends un énorme bruit et Lina qui se met à hurler. Je fonce dans la salle de bain, et là je vois la paroi de douche qui est tombé, le miroir explosé...

Lina pleure beaucoup mais HEUREUSEMENT, je ne sais par quel miracle, aucun des trois n'a rien.

C'était un joli dimanche ensoleillé.

Je n'aurai jamais imaginé que ça se passe comme ça. Au final rien de grave certes, mais c'est dans ces moments là qu'on prend conscience que tout peut aller très vite. 

Deux leçons pour moi ce jour là, la première donc que tout peut aller très vite. Et la deuxième, dont j'étais déjà au courant mais là...la connerie humaine désespérante. 

J'ai un profond respect pour les personnes âgées, mais il y en a certaines qui ont des comportements complètement aberrant, et je sais de quoi je parle, j'en ai fais les frais plusieurs fois. Je crois même que je pourrai en faire un article. D'ailleurs les seules personnes à m'avoir emmerder jusqu'à aujourd'hui...ben c'est les vieux! lol et ils sont coriaces!

Bref, cette journée ne méritait pas forcément un article mais j'avais besoin d'en parler.

Et vous, ça vous ai déjà arrivé ce genre de journée?

vendredi 20 janvier 2017

Mes accouchements

Aujourd'hui j'avais envie de parler de mes trois accouchements, tous les trois complètement différents. Personnellement c'est un sujet dont je ne me lasse pas, je pourrai en parler des heures, je trouve les anecdotes toujours rigolotes. Attention pavé...



2008. Première grossesse.


On est tout jeune, 23 et 24 ans, mais je me sens prête, Seb un peu moins, mais il fera avec ;) Dès le 6ème mois, j'avais beaucoup de contractions, mais rien d'alarmant, juste le ventre qui se contracte. Fin novembre, mon accouchement était prévu début janvier, on va sur Paris, en rentrant chez nous dans le Val d'Oise, Seb me dit qu'il pense avoir une gastro, moi j'avais des contractions tout le temps. Du coup avant de rentrer à la maison je lui dis que ça serait bien qu'on passe chez le médecin généraliste pour voir si moi aussi j'ai une gastro (je pensais à ça à cause des contractions...)


Nous voila chez le médecin, elle me demande combien de contractions en une heure, incapable de lui répondre elle me demande si j'en ai au moins 10, oui largement! Du coup elle me demande si elle peut m'ausculter ce que j'accepte évidemment. Le verdict tombe...ouverture du col de deux cm...là elle me dit vous ne rentrez pas chez vous, vous allez directement à la clinique. J'explose de rire en lui demandant si c'est une blague, elle me répond que non, que si mon col était ouvert à deux et demi elle aurait appelé les pompiers...Bon ok, FORCEMENT ce jour la je n'étais pas épilée et j'avais la culotte la plus moche du monde et trouée (la honte!) et le comble...je n'avais pas mon médicament contre le reflux, qui était super violent (mais ça je ne m'en suis rendu compte qu'une fois alitée et forcée de rester à la clinique).


Arrivés à la clinique, les sages femmes installent le monitoring...Seb me regarde avec de grands yeux en me demandant si je n'avais pas mal...ben non, ça va je gère. Contractions toutes les 2 min au max, je n'avais pas perdu les eaux du coup installation de la perfusion pour stopper les contractions. Première fois de ma vie que je suis hospitalisée, Seb est toujours là, tout va bien. Après que les contractions aient disparus, une sage femme vient me voir et me dit, bon ben là on vous garde jusqu'au bout...heuuuuuu comment ça jusqu'au bout???? Les folles voulaient me garder jusqu'au terme. HEUREUSEMENT mon obstétricien est un Ange (et je pèse mes mots) et me dit qu'on va attendre de voir si la perf' fait vraiment effet et que je rentrerai à la maison, ouf!


Bon, il est temps pour Seb de rentrer...l'angoisse, je suis en culotte (moche et trouée), poilue, et obligée de rester comma ça ET c'est dans la nuit que le reflux reprend dune violence...je n'avais pas mes cachés magiques, elles me donnent un truc du genre gaviscon (je crois que c'est ça...pas sure) le truc ne fait pas effet...autant vous dire que cette nuit là avait été trèèèèèèès trèèèèèèèèèèèès trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longue, j'étais d'ailleurs restée près de la salle d'accouchement la mumière allumée au cas ou.


Je suis restée 2 jours, très dur pour moi, qui déteste le milieu hospitalier...

Il est ENFIN temps de rentrer à la maison. On est donc début décembre, je dois prendre des cachets et rester alitée, avec interdiction de faire quoique ce soit, rendez-vous avec mon obstétricien le 9 décembre, on y est, Dr W. me voit avec mon ENORME bidon au bout de ma vie, ma chance c'est que mon col est ouvert et que Noah semblait être un beau bébé, du coup rendez-vous pris le 15 décembre pour un déclenchement, si ça arrive avant tant mieux sinon ça sera le 15. Plus de cachets, plus d'alitement...la teuf quoi! Je vous dis pas comme ces derniers jours ont été longs!!!! Ménage à fond, shopping...rien de rien.

15 Décembre, c'est le grand jour, j'arrive à la clinique hyper sereine, j'ai une confiance ABSOLU en mon obstétricien, du coup pas de panique, s'il me dit que tout va bien se passer, tout va bien se passer...LOGIQUE!


Il est 11h, on m'installe dans la salle d'accouchement, on me pose la perf' d'ocytocine et on me demande si je souhaite la péridurale. Je n'ai pas mal donc non (grosse angoisse de tout ce qui est endormissant!)


Le moment est venu de me percer la poche des eaux, c'est chose faite et là...je passe littéralement du rire aux larmes. Je me souviens encore de la douleur qui a débarqué genre 30sec après la perte des eaux, je crie donc "je veux la périduraaaaaaaaaaale"

Péri posée, douleur passée, je suis bien...et là tout s'enchaine, mon gynéco me demande de pousser (ah...et le truc drôle que j'ai oublié de vous raconter c'est que je devais faire les cours de préparation à l'accouchement, j'ai fais une séance complètement inutile à mes yeux, mais la plus importante celle ou on te parle de l'accouchement à proprement parlé, ben je n'avais pas pu y assister car j'étais alitée!)

Donc je pousse une fois, pour de faux lol, 2 fois, la tête passe, 3 fois, il est 15h15, le voila mon beau bébé de 3kg800. Le Bonheur.





2010. Deuxième grossesse

J'ai une boutique à tenir, j'habite dans le val d'Oise, je travaille à Paris. Vive les bouchons. Je fais 3h de voiture par jour. Je gère la boutique, monter descendre les escaliers, porter les cartons. Mi aout on rentre de vacances, direction le gynéco...le verdict tombe. Alitement total, avec les pieds surélevés. Liam est prévu pour mi novembre...je suis à 6 mois de grossesse, j'ai déjà le col ouvert, et le bébé bien bas. Interdiction de me lever, c'est limite si j'ai le droit de me doucher. 

Quelques jours passent, je vais à la boutique...pas l'choix (enfin si mal l'envie est trop forte). 
Quelques contractions font leur apparition, on est fin aout mon gyneco n'est pas la, je dois aller en voir un autre. Pas commode le gars, où j'écoute leurs recommandations où il me fait hospitaliser...je ressort en lui ayant promis de ne plus bouger de mon lit. 

Les jours sont longs...très longs. Septembre masse. Impec' pas de bébé à l'horizon. 
4 octobre 2010, ne me demandez pas pourquoi, ce jour là j'avais décidé de faire ma valise de maternité (pour vous rafraîchir la mémoire accouchement prévu mi-novembre).
Valises prêtes. Seb vient se coucher à 2h du matin et me dit "je te préviens tu me réveilles pas dans une heure!"... Comment il fait?! Il a un 6ème sens ou quoi?

1h plus tard je perd les eaux...heuuuu chéri, je crois que c'est pour ce soir. 

Il est donc 3h du matin, j'appelle en urgence mon obstétricien car...

J'avais oublié de vous raconter que comme on se doutait que j'accoucherai plus tôt mais sans savoir le terme exact, j'avais 3 cliniques dans lesquelles j'étais susceptible d'aller.

Donc 3h du mat : "Nathannnnnn, je vais où????" Je vous rappelle qu'à ce moment là on habite dans le val d'oise (celui un peu éloigné de paris lol) donc il me dit "clinique (je ne sais plus le nom) avenue parmentier dans le 11ème"

2ème appel, mes parents, maman on vient vous déposer Noah, ok. 

Nous voilà dans la Fiat 500 fonçant à toute allure vers la clinique. 

Pour celles qui ont vécu ça, comment vous dire que je me voyais accoucher dans la voiture.
On arrive à Paris, toujours à toute allure, Seb grille les feux rouge, bingo, on nous arrête, je baisse la vitre et là je hurle que je suis entrain d'accoucher...ok madame mais vous allez ou, j'en sais rien!!!! Me voyant déconfite les policiers nous laissent repartir sans rechigner.

Enfin...l'arrivée à la clinique. Monitoring, oscultation...plus rien. 

Le lendemain vers 13h mon obstétricien débarque, il me dit que ça serait bien que ce petit bébé reste au chaud encore quelques jours, re-mine déconfite, moi et la clinique ça fait 2! Il me prévient que si j'ai la moindre contraction aussi infime soit-elle je dois l'appeler immédiatement, d'accord.

Il part, une sage femme entre, je lui dis que je n'ai pas eu mon rendez-vous avec l'anesthésiste...en rigolant elle me dit "il exagère Nathan". Deux internes viennent me chercher, m'installe sur un fauteuil roulant, la grande classe, et nous voilà parti pour un long périple.

Je m'explique, les chambres étaient au 8ème étage, l'accueil et notamment l'anesthésiste au rez-de-chaussée...et l'ascenseur pour tout ce beau monde, pas plus grand qu'une cage à lapin, comment vous dire que du 8ème étage c'était long, très long. 

Nous voilà arrivées au rez-de-chaussée, entre temps je notais sur mon iphone les contractions. Les internes me demandaient "mais vous n'avez pas mal là?"..."non pas du tout". C'étaient des toutes petites contractions de rien du tout un peu rapprochées mais pas trop, du coup je ne voulais pas déranger mon obstétricien pour rien. 

je remonte tant bien que mal au 8ème étage (cf cage à lapin!) il doit être 16/17h, là je sens que ça commence à travailler un peu plus, j'appelle la sage femme. Elle me pose le monitoring, s'en va, au bout de 30min elle revient, je lui dis que son engin n'a pas fonctionner, et là elle me, avec son accent antillais chantant que j'adore "ah ben c'est pas grave on va recommencer...heu en fait je crois pas, je pense que le travail à bel et bien commencé. 

Heureusement Seb est avec moi, même s'il ne m'est pas très utile...sa présence m'aide. La sage femme appelle la salle d'accouchement, il est 18h, je m'en souviens parce que je regardais l'émission d'Estelle Denis sur M6, et elle me dit "bon il faut attendre au moins 15min qu'on finisse de préparer la salle"

Super, je suis en travail, assise sur le bord du lit à gérer plus ou bien la douleur, et la sage femme qui s'endort sur mon canapé...j'hallucine!

Bref, l'heure est enfin arrivée de descendre, le drame, vous vous rappelez la cage à lapin, ben il faut y retourner, sauf que là c'est LE moment...l'ascenseur monte, descend, remonte, je dis à Seb "je vais finir par accoucher dans l'ascenseur si ça continue"

On arrive ENFIN au -1, et là on me fait encore poireauter. 

Ca y est, il est 19h15, on m'installe sur le lit, l'anesthésiste débarque, me pose la péridurale, se barre, mon gynéco arrive, je le regarde et lui dis "je crois que ça y est"... en effet, c'est le moment, mais putain la péri vient d'être posée... comment vous dire...

Là GROS moment de panique, l'impression que mon coeur va lâcher, Seb était à l'autre bout de la pièce, mes yeux se posent sur lui et j'arrive à me calmer. 

Allez quand faut y aller...ben faut y aller hein! Pas le choix, le bébé est engagé, la tête passe, et là je me dis, putain (désolée je suis vulgaire mais je vous fais le récit tel quel!) il reste les épaules!!!! 

19h27...Première chose que je dis en le voyant "mais il est tout petit" ben forcément en ayant un mois et demi d'avance ma petite crevette pesait 2kg770.

On le pose contre mois, encore une fois le Bonheur, je le garde un peu puis ils le mettent dans une couveuse juste à coté de moi pour qu'il se réchauffe. 

Quelques minutes passent, et je me sens toute bizarre, j'ai très très froid (genre VRAIMENT froid) je dis à Seb que c'est étrange, une sage femme vient et me dit en rigolant "ah ben c'est normal on a oublié d'éteindre la péri"...je suis MDR (ironie!)

Voilà donc grâce à l'incompétence et à la négligence du personnel médical de cette clinique (qui a fermé ses portes depuis, on se demande bien pourquoi) je me suis retrouvée avec un hématome sur la colonne vertébral (chose que j'ai su bien après) mais qui m'avait bien handicapée (et traumatisée par la suite) pendant mon séjour à la clinique car je ne pouvais pas restée debout plus de deux minutes, la loose! 

Cet hématome est resté vraiment longtemps, ça a été très dur, notamment que je parlais de mes accouchements je n'arrivais pas à parler de celui de Liam, je racontais systématiquement celui de Noah qui c'était merveilleusement bien passé. 

L'essentiel était que mon fils aille bien, et c'était le cas, pas de problème de croissance, il avait très très vite rattrapé son petit "retard" et est très vite devenu un beau bébé bien portant ;) 



2013. Troisième grossesse

Dernier rendez-vous pour l'échographie, je demande au médecin de ne pas me révéler le sexe du bébé mais de le noter sur un papier.

Pour vous remettre dans le contexte, pour Noah je voulais ABSOLUMENT un garçon, je pense même que si on m'avait dit une fille j'aurai été déçue. Pour Liam, pareil, j'étais super heureuse d'attendre un deuxième petit mec. Mais là troisième grossesse, je me dis que là quand même, une petite pisseuse ça serait chouette, qu'un troisième garçon me plongerait dans une immense dépression LOL

Seb et moi rentrons donc de l'échographie...j'ouvre fébrilement le papier que le médecin a plié, TROP plié !!! ... Les larmes montent ... là, sur ce bout de papier chiffonné ... ce bout de papier que je garde précieusement dans mon portefeuille... est écrit : c'est une FILLE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Comment vous décrire mon état d'excitation ?!!... IMPOSSIBLE, juste le KIFF, le PUTAIN de kiff (oui je suis vulgaire mais c'est pour vous montrer à quel point j'étais heureuse)


La grossesse se passe sans encombre, Lina est prévu pour mi octobre, mais bon si je tenais les neuf mois ça se saurait ! Mi juillet, mes parents organisent une fête dans leur jardin, par chance mon obstétricien est un très très bon ami à mes parents, il est là, je lui dis que je sens que ça tire, que j'ai des contractions... résultat... ALLITEE, encore :( Sauf que ce coup-ci j'ai les deux crapauds, Seb bosse.


Seul point positif, mes parents et mes soeurs sont en vacances du coup on squatte leur maison, les garçons pourront jouer dans le jardin. Banque de bol cette année là GROSSE canicule, donc forcés de rester à l'intérieur... l'été 2013 ma paru lonnnnnnnnng, j'étais odieuse avec les garçons, car malgré le fait qu'il ne fallait pas que je bouge, je devais bien m'occuper d'eux, mais j'étais stressée...bref j'avais hâte qu'ils reprennent le chemin de l'école.


Début septembre, aller savoir pourquoi, je programme la visite d'une maison, à 30/40 min de chez nous. Sur le chemin du retour le travail commence, j'appelle en catastrophe ma petite soeur pour lui demander de venir garder les enfants. Ouf, elle peut. Seb qui me sort que comme d'hab ça doit être une fausse alerte...


Me voilà en salle de travail, pas pour accoucher, non non ça serait trop fastoche! Mais pour stopper le travail,  et surtout les contractions. Je suis DEPITEE! On me pose la perf' et la sage femme qui me dit "vous n'êtes pas cardiaque au moins" en rigolant et en me disant "ça va vous n'avez pas 60 ans" hahaha je suis MDR quoi...Mais heuuuuuu WTF, tu me demandes ça APRES avoir posé cette putain de perf???!!!!! Comment vous dire que j'étais au bout du rouleau et qu'en plus j'avais des palpitations de fou, de celles qui te font trembler quand tu manges par exemple, celles qui t'empêchent de dormir tellement tu as l'impression que ton coeur va s'enfuir de ta poitrine ou carrément s'arrêter de battre... l'angoisse. En plus impossible de me reposer car les sages femme venaient me surveiller régulièrement. Deux jours passent, la sage femme vient me voir et me dit qu'il va falloir que je prenne un dernier médicament avant de partir pour être sur de ne plus avoir de contractions... là je craque littéralement. Je l'envoie chier en lui disant que j'en ai marre, qu'à un moment donné il faut laisser faire la nature...bref une furie. Avant de partir, je vais la voir et m'excuse.


Retour à la maison, la vie suit son court, plus de contractions à l'horizon, leur produit a bien fonctionné. Je vais à mon dernier rendez-vous obstétrique, Nathan me dit que comme le col est ouvert, il prévoit de me déclencher le 30 septembre, j'essaye (en vain) de négocier pour le 20, il refuse.


Mercredi 25 septembre. J'emmène les garçons à l'école. En rentrant je décide de me poser sur le canap' pour me reposer. Je suis au téléphone avec ma cousine, un peu plus agée que moi et enceinte pour la première fois qui me pose plein de question, je la sens un peu stressée. Après une bonne demi heure, je lui dis que je la laisse que je dois appeler la clinique.


Un pédiatre me répond, me dit que les sages femme sont toutes occupées, je lui explique que c'est ma troisième grossesse et que je commence à contracter assez régulièrement. Là il me dit "madame vous devez venir", bon ok. Il est 14/15h j'appelle Seb, je lui dis qu'il faut qu'il m'emmène à la clinique et là le gars me sort "non mais vas-y toute seule à chaque fois t'y vas pour rien"... heuuuuuu ok.


Nous voilà, moi, mon gros ventre et mes affaires, en route pour la clinique. Je suis donc entrain de ME conduire à la clinique, lol. Installation dans une salle de travail, la sage femme (celle sur qui je m'étais grave énervée) me pose le monitoring, je lui explique que l'accouchement est prévu pour le 30. Elle m'ausculte, me dit que mon col est ouvert à 3 et ajoute que si je veux je peux revenir le samedi, qu'elle sera là et qu'elle pourra me faire un déclenchement naturel, ok, cool!


Par sûreté, elle me dit qu'on laisse le monito encore 10 minutes. 5 minutes passent, je l'appelle, je lui dis que je pense que le travail a commencé. Elle me regarde et me dit en rigolant "ah ben oui...même après 15 ans d'expérience on ne sait jamais quand est ce que ça vient!"


Contractions régulières, pas douloureuses, il est 16h, j'appelle mon mari pour le prévenir quand même, et le mec me sort "ben j'arrive dans une heure je fini de bosser" heuuuu oui mais non j'accouche là, il voulait rien savoir. Comme il bossait avec mon père, il l'appelle et lui dit "mais t'es con ou quoi ma fille accouche tu dégages du chantier!!!!!" (merci papounet! haha)


Enfin mon mari débarque, la sage femme me dit que le col est ouvert à 3 (pour celles qui ne savent pas on accouche quand le col est ouvert à 10) et que pour poser la péridurale il faudrait qu'il soit ouvert à 6. Elle me demande d'aller marcher une bonne heure et de remonter. On descend, la clinique est à Paris, clinique Sainte Thérèse (au top!), on commence à marcher...et là...les VRAIES contractions débarquent, putain de sa race (je vous raconte tel que je l'ai vécu hein! lol). Toutes les 2/3 minutes je m'arrêtais impossible de bouger. J'arrive à "marcher" tant bien que mal pendant 10minutes, on remonte et m'excuse auprès de la sage femme.


Retour en salle d'accouchement, il est 18h et des brouettes...BINGO, col ouvert à 6. L'anesthésiste monte, me pose la péri (le seul moment où, pour tous mes accouchement je craque, les nerfs sans doute).


19h10, je pousse, une fois, deux fois, pour la dernière Nathan (vous savez mon SUPER MEGA GIGA COOL obstétricien) me dit "allez attrape ses bras"... Le kiff, j'ai pu sortir ma fille moi-même. Troisième Bonheur. 19h14, ma fille, 3kg350, débarque comme une fleur.




Et vous, dites moi, comment ça c'est passé?